Podcast : les entreprises qui développent des solutions numériques sur le Handicap

Agnès Gerber-Haupert Directrice Générale d'Action et Compétences avec Koen Deprez, gérant de Bioswing France

Nous étions à Strasbourg pour une série de podcasts très particuliers. En effet, c'est dans la capitale du Grand Est que s'est déroulé le Congrès National de CHEOPS, les 20, 21 et 22 septembre 2023 au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg et c'est là que nous avons pu rencontrer des entreprises et associations développant des solutions autour du handicap.

Stand de synapsia et de Addeo/Tadeo

L’intérêt de ce podcast est de permettre aux différents publics des CAP EMPLOI de prendre connaissance de l'intégralité de l'offre de services de l’Organisme de Placement Spécialisé au service des personnes handicapées et des employeurs, mais aussi de sujets sur le handicap en général ; et notamment de produire de la documentation parfaitement adaptée aux publics malvoyants. Ce podcast est disponible sur toutes les apps de podcasts comme Spotify, apple podcast, Deezer, amazon, podcast addict, etc...

Ce podcast est un outil ludique pour les malvoyants, mais nous devons aussi penser aux malentendants, c'est pourquoi vous retrouverez la retranscription du podcast ci-dessous :

Bonjour c’est Guillaume et je suis à Strasbourg pour une série de podcasts très particuliers. En effet je me trouve dans la capitale du Grand est parce que là que se déroule le Congrès National de CHEOPS 20, 21 et 22 septembre 2023 au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg.

Il s’agit d’un congrès non ouvert au public extérieur où Cheops, le réseau des Cap emploi accueille les 300 présidents, directeurs et administrateurs des 97 Cap emploi de France. C’est un évènement qui permet de tirer des bilans de l’année écoulée mais aussi de tracer les grandes lignes pour l’année à venir.

Et dans la Galerie Landsberg du Palais des Congrès se trouve de nombreux partenaires comme les services de Santé au Travail, des fournisseurs de produits d’aménagements de poste de travail, par exemple etc… Ce sont eux que nous allons interviewer parce qu’ils apportent des idées, de l’innovations pour tous type de handicap et ils fourniront peut-être les aménagements nécessaires de demain…


SYNAPSIA

Christophe : Bonjour je suis Christophe Martin de la société Synapsia, je développe des solutions logicielles intégrant des solutions d'intelligence artificielle pour faciliter la vie de mes clients, tout simplement…

Guillaume : Quelles sont les dernières solutions que vous avez pu développer dans le monde du handicap ce que c'est ce que vous faites en fait ?

Christophe : Dans le secteur du handicap, qui nous tient particulièrement à cœur, on a développé une solution qui s'appelle Spotijob. Qui a pour objet de faciliter l'inclusion des personnes en situation de handicap à travers une plateforme une application mobile pour les bénéficiaires en recherche d'emploi. Un site web pour les entreprises pour saisir des offres et chiffrer les bénéficiaires qui sont suivis et au milieu une plateforme web pour les coordinateurs qui seront là justement pour faire la coordination entre l'offre et le candidat.

L'intégration de l'intelligence artificielle que l'on a mise dedans par exemple c'est de pouvoir lui faire évaluer ces niveaux de contraintes médicales par rapport aux contraintes médicales de l'offre pour être beaucoup plus précis et beaucoup plus pertinentes dans les propositions d'offres d'emploi

Guillaume : Donc en fait c'est un assistant pour l'aide à la décision pour les chargés de mission Cap emploi qui pourraient chercher justement une offre pour un bénéficiaire ?

Christophe : Exactement ! On est vraiment un outil d'aide à la décision : qu'il recherche un bénéficiaire pour une offre ou une offre pour un bénéficiaire, on va utiliser justement des modules de prédiction d'automatisation pour leur faciliter le temps d'accès finalement à la bonne information au bon moment.

Mais c'est toujours l'humain qui décide, qui prend la décision, c'est fondamental. L'idée pour moi de l'intelligence artificielle dans les solutions, c'est que l'IA est au service de l'homme et pas décisionnel tout seul. C'est pour ça que j'ai dit « un outil d'aide à la décision » : c'est l'humain qui va décider.

Mais on va permettre grâce à cette technologie, de réduire des temps chronophages : tout ce qui est travail à faible valeur ajoutée pour qu'ils se concentrent finalement sur la relation avec les bénéficiaires ou avec les employeurs. Par ailleurs, on a Spotijob, cette solution mais on développe aussi d'autres solutions dans l'inclusion dont une solution pour le dispositif emploi accompagné ; sur lequel on va faciliter encore une fois la vie des collaborateurs dans l'évaluation et les recommandations et le suivi des actions du dispositif pour lequel ils sont engagés.

Ils ont un élément qui est important ils doivent faire du reporting et là encore une fois, l'intelligence artificielle va pouvoir les aider en gagnant énormément de temps. C'est simple, aujourd'hui il ils mettent à peu près 200 heures par an pour faire juste de la saisie et de la ressaisie alors que maintenant avec l'outil en 2h c'est réglé. Donc on a vraiment un changement drastique de l'usage et vraiment un temps qui est maintenant dédié beaucoup plus vers le bénéficiaire.

Guillaume : Est-ce que vous auriez d'autres idées pour l'avenir ?

Christophe : Alors des idées oui on en a, des idées concrètes on en a également ! Et je vous vous donner des exemples. Après des échanges dans les solutions car ce n’est pas moi qui vais les inventer, on est là pour donner des réponses à des problématiques… Des problématiques qui peuvent être tout ce qui va être chronophage : de la double saisie. Aujourd'hui évidemment la situation de l'insertion avec pôle emploi et la relation après qu'on peut avoir dans un logiciel comme parcours H, dont ils avaient l'habitude et qui était important de pouvoir véhiculer cette même information pour les autres collègues qui font du maintien dans l'emploi… Eh bien, il y a des solutions aujourd'hui d'automatisation pour aussi continuer à garder le fil de la communication sans retaper à chaque fois la saisie des comptes rendus d'entretien par exemple…

On a aussi des idées sur une solution qui va permettre lors de de compte lors d'entretiens individuels ou collectifs de pouvoir enregistrer la session de discussion et automatiquement l'enregistrer, la transmettre, la transférer dans un environnement, dans un document ? C'est à dire faire de la voix vers les données et après de faire un résumé, un compte rendu d'entretien directement d'une manière automatique. Il y a un gain de temps qui est aussi encore une fois assez appréciable.

Guillaume : Merci beaucoup est-ce qu'on peut vous retrouver en dehors de votre stand ?

Christophe : Vous pouvez me retrouver sur la page Synapsia sur LinkedIn. N'hésitez pas… On essaie de mettre aussi des informations sur le digital, sur l'intelligence artificielle, aussi sur l'inclusion et de de proposer des pistes et des idées basées sur ce que l'on voit et ce que l'on entend

Guillaume : OK merci beaucoup bonne journée.

Christophe : Au revoir.


Acceo/Tadeo

Nadège : Bonjour je m'appelle Nadège Bourc'his responsable développement chez Acceo/Tadeo. L'entreprise Acceo/Tadeo propose des solutions d'accessibilité pour les personnes sourdes et malentendantes. Donc la partie la solution Acceo va mettre en accessibilité vos services téléphoniques, les standards d'accueil et autres et la partie Tadeo va plutôt prendre en charge l'accessibilité l'aménagement de postes et l'accessibilité des entretiens d'embauche.

Guillaume : Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple ?

Nadège : Oui alors très concrètement, si par exemple on souhaite joindre la mairie de Massy, qui est équipée de notre solution Acceo, une personne sourde ou malentendante qui va vouloir contacter la mairie va passer soit par le site de la mairie de de Massy soit directement par le site de Acceo. Et trouver le lien pour la mettre en lien avec le standard de de la mairie et elle va être mise en lien soit avec un interprète en langue des signes français soit avec un transcripteur pour traduire tous les propos…

Guillaume : Donc si je résume ça permet de retranscrire en visuel tout ce qui se dit à l'audio aussi bien en texte qu’en langue des signes ?

Nadège : Exactement, aussi bien en texte qu’en langue des signes exactement. Et du coup, c'est à peu près le même principe pour un entretien d'embauche. Si une société a un entretien d'embauche avec une personne sourde ou malentendante on va la connecter avec la solution Tadéo et pareil, elle va être mis en lien avec un interprète ou un transcripteur pour traduire sur les propos…

Guillaume : Et du coup ça fonctionne j'imagine avec des tablettes des smartphones des ordinateurs ?

Nadège : Oui c'est une solution qui peut être installée sur ordinateur, tablette, téléphone. L'avantage c'est que si vous avez des agents municipaux qui sont en déplacement, par exemple, ils vont pouvoir utiliser la solution en télétravail, en réunion ou quand ils sont au siège, peu importe le contexte.

Guillaume : Qu’est-ce que vous attendez de ce congrès ?

Nadège : Alors surtout créer du lien avec les sociétés qui sont présentes aujourd'hui. Faire connaître notre solution et puis surtout continuer notre partenariat avec Cap emploi.

Guillaume : Où est-ce qu'on peut vous retrouver en dehors de votre stand ?

Nadège : On est régulièrement présent sur les stands et forums dédiés au handicap ou à l'emploi. Et sinon nous téléphonez directement ou passez sur nos stands prenez nous une petite carte de visite et on est toujours disponible et sur notre site internet (https://www.acce-o.fr)...

Guillaume : Merci beaucoup.

Nadège : Merci à vous.


BIOSWING

Koen : Je m'appelle Koen DEPREZ, je suis le gérant de Bioswing France. Je suis l'animateur de tous les revendeurs en France qui vendent le produit Bioswing.

Guillaume : Vous pouvez nous présenter ce qui est ce produit Bioswing ?

Koen : C'est un produit, un siège allemand qui existe depuis 40 ans, qui est reconnu par l’Amélie allemande comme un des meilleurs sièges contre les TMS, le mal de dos et le mal-être au travail.

Guillaume : Quel est votre rapport avec Cap emploi est-ce que on fait souvent appel à vous ?

Koen : On est sur le marché en France depuis 10 ans. On a introduit en France le siège dynamique, c'est à dire le siège qui va faire bouger le corps de l'utilisateur comme dans la marche. Quand vous marchez, votre corps bouge, votre colonne vertébrale bouge… Vous faites appel à votre réflexe d'équilibre pour ne pas tomber mais ça se fait automatiquement. Personne ne se rend compte et le siège fait bouger le corps de la même façon. De ce fait là, c'est un vecteur pour éliminer tout ce qui est sédentarité pour éliminer tout ce qui est TMS : pour tous les petits et grands bobos du corps humain…

Je dis grand bobo : quelqu'un laisse tomber de son cheval, s’est cassé des vertèbres, après il a du mal à se mettre assis et travailler avec le Bioswing, on ne va pas lui donner un nouveau dos, hein ça c'est clair. Mais il va être soulagé et il va pouvoir continuer à travailler. C'est là le lien avec Cap emploi

Mais pas uniquement des bobos physiques, il y a aussi des bobos et dégénératives et il y a des bobos simples de mal de dos il y a des bobos de la sédentarité. Et c'est les cap emploi en fait, qui nous ont fait découvrir toutes les maladies qu'on peut soulager. On ne va pas refaire un nouveau corps humain on n'est pas là pour ça mais sur un siège Bioswing, les gens peuvent de nouveau s’offrir une nouvelle vie. C'est ce qu’ils me disent souvent, ils testent plusieurs jours selon le cas, ça peut durer très longtemps pour certains cas bien spécifiques et les gens me disent après : « bon écoute il n’y a pas mieux je vous m'avez donné une nouvelle vie… »

Guillaume : Sympa et du coup qu'est-ce que vous attendez de ce congrès ?

Koen : Juste plus de contacts avec plus de Cap emploi, parce que pas tout le monde ne nous connaît pas. Et mon souci à moi c'est qu’on est malheureusement en France toujours dans le siège ergonomique. Mais ça ne veut strictement rien dire parce que ce n’est pas un terme qui est protégé ! Donc l'ergonomie doit être mieux spécifiée, mieux définie, pour vraiment être positif pour les gens. Parce que sinon, ils se font avoir ils vont acheter un siège à 700 ou 900€ avec aucun dynamisme et ils sont aussi des sédentaires après qu'avant

Guillaume : Où est ce qu'on peut vous contacter du coup ?

Koen : Sur un site qui s'appelle : https://www.plusjamaismalaudos.fr ! Il n’y a pas plus simple ou sur le site bioswing.fr par internet. Il y a une trentaine de revendeurs actuellement en France. Il en manque encore une bonne vingtaine pour couvrir vraiment tout le territoire mais déjà maintenant on est opérationnel sur toute la France ; même aux Antilles et j'ai un revendeur à la réunion aussi donc ; y a pas d'excuse…

Guillaume : OK merci beaucoup


CFLOU

Olivier : Je suis Olivier Dellabe fondateur de la société CFLOU. J'ai créé CFLOU parce que mon beau-père était malvoyant et donc j'ai cherché des solutions pour lui et je n’en ai pas trouvé dans les commerces traditionnels. C'est quelque chose de très difficile à trouver, même les opticiens ne font pas les solutions qu'ont les malvoyants et non-voyants. Et donc j'ai décidé de lancer cette entreprise qui aujourd'hui a bien grandi.

Guillaume : Alors vous faites quoi exactement ?

Olivier : Précisément on rend de l'autonomie aux gens. Que ce soit au domicile ou au travail. On permet aux gens de pouvoir lire, écrire, se déplacer, donc travailler etc… Et ça passe par des aides techniques qui sont des claviers agro caractères, des logiciels, des agrandisseurs, des loupes électroniques, des liseuses de documents…

Guillaume : Et quelle est votre relation avec Cap emploi ?

Olivier : On fait beaucoup d'aménagements de postes de travail dans toute la France avec les ergonomes et on intervient donc dans l'aménagement de travail pour les personnes malvoyantes et non voyantes. Donc on y va, on arrive à un moment crucial où il n'y a personne ne trouve de solution parce que c'est une compétence rare. Les ergonomes ne sont pas formés sur la déficience visuelle, ils ont des formations certes mais pas là-dessus.

On a un taux de chômage aujourd'hui d'environ 43% dans le monde du handicap visuel pour les handicapés visuels alors que le taux de handicap normal est de 12% tout handicap confondu. Donc il y a un chantier qui est énorme et c'est beaucoup par méconnaissance malheureusement que les gens finissent à la maison.

Guillaume : J'imagine que vous évaluez le retour sur le terrain de ce que vous proposez, avez-vous des exemples précis pour que les gens qui nous écoutent puissent se projeter un peu ?

Olivier : C’est simple, la semaine dernière, j'étais avec une personne sur un poste de service public et ça faisait 18 ans qu'elle travaillait dans un contexte complexe : elle a été ballottée d'un service à l'autre. Je suis arrivé, j'ai montré que les solutions existaient, je vais présenter des solutions déjà en faisant l'étude d'aménagement de postes de travail… et elle avait un énorme sourire sur les lèvres et une remise en question de de toute sa vie et elle se dit « mais ce n’est pas possible ça fait 20 ans que je travaillais comme ça, alors qu’il y a des solutions qui existent et vous arrivez avec, vous êtes un peu mon Père Noël » !

Guillaume : Quel est votre rapport avec Cap emploi et qu’attendez-vous de ce congrès ?

Olivier : Clairement de rayonner sur chacun des Cap emploi parce qu'on bosse déjà avec plusieurs Cap emplois et là le but c'est vraiment que chacun des agents de tous les Cap emploi nous connaissent et face appel à nos services. Pourquoi ? Parce que c'est une expertise rare et même il y en a beaucoup qui disent faire des aménagements de postes mais malheureusement c'est trop partiel : on met juste un clavier, on met juste une loupe alors que c'est une étude complète, de l'éclairage, de la lecture, l'écriture, les déplacements, c'est c'est beaucoup plus complexe que ça.

Et donc on fait de l'aménagement de postes de travail mais on fait aussi de la sensibilisation en amont et donc ça permet de désamorcer quelquefois des situations de conflit entre les collègues et les managers et la personne déficiente visuelle. Ça permet aussi de d'identifier parfois des déficients visuels puisque c'est un handicap invisible et donc les personnes ne veulent pas forcément le montrer. Faire des sensibilisations, vraiment ça désamorce des situations et ça fait avancer la vision…

Guillaume : Où est-ce qu'on peut vous retrouver en dehors de votre stand ?

Olivier : Alors déjà sur notre site internet : cflou.com et bien entendu l'adresse mail info@cflou.com et on fait aussi beaucoup de webinaires qui intéresseront aussi beaucoup les agents donc je les invite forcément à s'inscrire à notre newsletter pour suivre tous les webinaires et ceux qui sont passés ils sont accessibles en replay

Guillaume : OK merci beaucoup

Olivier : Merci à vous.

(MUSIQUE)

article crée le 25/09/2023
dernière modification le 02/10/2023


Les partenariats