Podcast : témoignage d'un maintien en emploi réussi avec Cap emploi 57 (chauffeur routier)

Voici un nouvel épisode de notre podcast ALLO Cap Emploi. Dans des podcasts précédents, nous vous avions présenté le dispositif de maintien en emploi. Voyons sur le terrain comment les choses se passent...

L’intérêt de ce podcast est de permettre aux différents publics des CAP EMPLOI de prendre connaissance des divers services de l’Organisme de Placement Spécialisés au service des personnes handicapées et des employeurs. Et notamment de produire de la documentation parfaitement adaptée aux publics malvoyants.

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Ce podcast est un outil ludique pour les malvoyants, mais nous devons aussi penser aux malentendants, c'est pourquoi vous retrouverez la retranscription du podcast ci-dessous...

RETRANSCRIPTION DU PODCAST

Guillaume : Dans des podcasts précédents, nous vous avions présenté le dispositif de maintien en emploi. Il est temps à présent d’aller sur le terrain pour voir comment concrètement les choses se passent. Pour cela, je me suis rendu au pays de Sarrebourg pour demander à B&C Transport, comment son chauffeur a pu conserver son emploi après l’apparition du handicap dans sa vie.

Guillaume : Je vais commencer avec Mme Bricker Virginie, la gérante de la société. Bonjour Mme Bricker, pouvez-vous vous présenter à nos auditeurs ?

Mme Bricker : Je suis Bricker Virginie, gérante de la société B&C Transport, une société de transport en vrac en Moselle avec avec mon conjoint nous avons une société de transport où il est l'unique salarié de cette société et je suis la gérante. Et suite à un accident de la vie, il s'est retrouvé immobilisé et donc le véhicule immobile en même temps. Et nous avons dû trouver une solution pour garder la société viable et surtout que lui puisse garder son matériel et reprendre son travail plus tard.

Mme Bricker, gérante de B&C Transports Mme Bricker, gérante de B&C Transports

Guillaume : Qu’avez-vous fait alors à ce moment là ?

Mme Bricker : Ne sachant pas du tout à qui m'adresser je ne connaissais pas du tout l'Agefiph, ni Cap Emploi, je me suis tourné vers le directeur, le conseiller régional de notre communauté de communes et c'est lui qui m'a en fait dirigé vers vous.

Guillaume : Merci Mme Bricker. C’est le moment de me tourner vers une chargée de mission de Cap emploi 57. Je suis avec Élodie qui a prit en charge le dossier. Bonjour Élodie, peux-tu nous en dire plus s’il te plaît ?

Élodie : Alors bonjour, je m'appelle Élodie Chrysler, je suis chargé de mission chez Cap Emploi et je m'occupe des salariés qui sont reconnus en qualité de travailleur handicapé dans le cadre du maintien en emploi. Dans ce cadre là j'ai été contacté par madame Bricker qui est l'employeur de monsieur Calvisi, qui m'a contacté pour me poser des questions par rapport à un aménagement de poste de travail pour son salarié, qui a eu un accident du travail. Et du coup, suite à cela nous nous sommes tous rencontrés avec le médecin du travail, monsieur Calvisi et sa compagne, madame Bricker qui est son employeur. Pour échanger par rapport à aux adaptations possibles de son poste de travail.

Élodie, chargée de mission à Cap Emploi 57 Élodie, chargée de mission à Cap Emploi 57

Guillaume : Le dossier a-t’il été compliqué à gérer ?

Élodie : En fait, monsieur Calvisi a une pathologie localisée au niveau de ses deux pieds qui l'a contraint à arrêter son activité professionnelle de conducteur poids lourds. Donc au cours de cet entretien, nous avons identifié ensemble les aménagements de son poste de travail. Monsieur Calvisi a effectué  des devis pour différents équipements, à savoir : un système de bâchage, des bâchages de sa benne, un escabeau à cinq marches pour accéder au niveau de la benne, un système de vérification du chargement et du déchargement et sa benne et des chaussures de sécurité orthopédique.

Puis s'en est suivi le montage du dossier de demande de financement pour l'ensemble de ses équipements, que l'on a adressé à l'Agefiph et monsieur Calvisi a obtenu un financement pour l'ensemble de ces équipements, ce qui lui a permis d'acheter l'ensemble du matériel et de pouvoir réintégrer son poste de travail à savoir chauffeur routier. Il a actuellement repris son activité de travail est totalement satisfait de son aménagement de poste.

Guillaume : Merci Élodie, il est temps à présent d’aller voir le principal intéressé. Bonjour Mr Calvisi, pouvez-vous nous raconter votre parcours s’il vous plaît ?

Mr. Calvisi : Je suis monsieur Calvisi Pierre Paul, mon métier c'est chauffeur routier spécialisé dans le transport benne en vrac, tout ce qui est agro alimentaire c'est-à-dire : céréales nutrition animale, un peu de tout ça, tout ce qui se met dans une benne, hors déchets. Et toutes ces choses qui sont pas appropriés à l'agro-alimentation...

La première fois que j'ai commencé à faire ça, c'était dans les années 2000. Après je suis retourné dans le TP et là depuis 2013, je suis plus que sur la route en faisant du du vrac benne sur toute la France. On avait une société avant de TP bâtiment TP, avec des employés, donc au fur et à mesure on a tout doucement arrêté et là on a créé en fin 2013, la société de transport où il y a ma femme qui est gérante et moi chauffeur.

Avec Cap Emploi 57, ma relation s'est très bien passé : assez simple, tout était assez clair dans les explications dans les échanges d'e-mails.

Guillaume : Que vous est-il arrivé et comment s’est passé la relation entre votre médecin vous et Cap emploi ?

Mr. Calvisi : Suite à un accident domestique, une chute d'échelle où j'ai eu les talons fracturés et donc qui ont nécessité un arrêt de d'un an quasiment. Et donc on a dû aménager notre véhicule parce que le fait de grimper après les échelles c'est plus possible : tout le temps monter descendre du camion a au début c'était dur. Donc surtout les chaussures aussi, il faut savoir que si on ne peut plus mettre toutes les chaussures, toutes les paires de chaussures que je veux...

Avec la chargée de mission et l'Agefiph, on s'est rencontré avec le docteur Ouali de la médecine du travail de Sarrebourg. J'ai été les voir deux fois ou trois fois pour justement faire le montage du dossier et qu'ils entrent en contact entre eux. Suite à ça, ils m'ont contacté puis on s'est rencontré au bureau de la société. Avec Cap Emploi 57, ma relation s'est très bien passé : assez simple, tout était assez clair dans les explications dans les échanges d'e-mails.

Guillaume : Vous avez pu bénéficier donc d’un financement pour obtenir des aménagements nécessaires pour le maintien de votre poste, quels sont-ils ?

Mr. Calvisi : Et après ça, on a commencé à faire les démarches pour le matériel, alors donc avant l'accident j'avais le même ensemble sauf que là on l'a modifié. Avant, il fallait sortir, monter après la passerelle et débâcher et redescendre, aller peser revenir, remonter sur la passerelle, bâcher... Ce qui faisait beaucoup de montées en hauteur et là maintenant depuis mon accident que je suis tombé de l'échelle, on a aménagé du bâchage électrique et pour le chargement, la surveillance du chargement lui, se fait par caméra vidéo. Ce qui simplifie amplement la vie d'un chauffeur parce qu'on est beaucoup dans la cabine et on ne sort plus que pour les papiers.

Donc pour le matériel, en détail c'est tout un bâchage électrique qui se situe sur le toit de la benne qui s'ouvre en coulissant d'avant en arrière, avec une simple télécommande qu'on a tout le temps en poche. Soit en poche, soit dans le camion. Ce qui est assez simple maintenant. Pour le chargement on a des caméras vidéos situées à l'avant sur le front avant de la benne et sur l'arrière de la benne. Comme ça il y a deux angles de vues qui sont assez simples et l'écran est dans la cabine tout ça via le filaire, parce qu'en wifi ça ne passe pas souvent à cause de la matière de la benne qui est de en aluminium ou en acier. Donc il y a des interférences.

Mr Calvisi, chauffeur routier Mr Calvisi, chauffeur routier

Guillaume : Qu’est-ce qui change dans votre quotidien de maintenant par rapport à avant l’accident ?

Mr. Calvisi : Ces aménagements, c'est moi qui les ai suggéré parce que je regarde souvent ce qui est un peu nouveau dans la technologie tout ça pour faciliter le travail aussi donc là ça facilite amplement le travail du fait qu'on a pu autant de manutention. C'est à dire, on descend qu'une fois, une fois qu'on est sur les bascules chez les clients ou descendre au bureau faire nos papiers pour arriver on va charger sans sortir du camion, on débâche on va charger sans sortir du camion, on retourne sur la bascule et on descend donc ça fait que deux fois qu'on descende et avant on descendait 6 à 8 fois… On montait six à huit fois du camion.

Guillaume : Comment s’est passé le financement ?

Mr. Calvisi : Alors ces aménagements ont été financés par en partie par l'Agefiph à la hauteur de 70 % il me semble et les 30% restants, c'était à notre charge. Mais c'est déjà amplement suffisant parce que c'est quand même un coup il y a coût assez élevé pour l'ensemble. Dans les aménagements nous avons aussi une le financement pour une échelle pour monter suite aux conseils du docteur Ouali pour grimper dans la benne quand il s'agit d'aller balayer ou faire autre chose du nettoyage, parce que souvent entre deux chargements faut balayer. Donc on a un escabeau cinq marches qui a été financé aussi. Et pour moi, pour le confort dans les usines qui nous demande toujours de sortir en chaussures de sécurité on a dû faire fabriquer des chaussures de sécurité spécialement adapté à mes pieds.

Guillaume : Merci à tous d’avoir suivi cet épisode d’ALLO CAP EMPLOI, la prochaine fois nous irons voir une autre personne qui a réussi son maintien en emploi, car les exemples sont nombreux mais tous différents, cela peut donc vous donner une idée de comment les choses pourraient se passer pour vous, si un jour vous vous retrouviez dans cette situation. N’hésitez d’ailleurs pas à venir me poser vos questions sur la notre page facebook de Cap emploi 57. Ce podcast est également visiblement en version vidéo sur notre chaîne YouTube dans la vidéo de l’Heure H. N’hésitez pas aussi à vous abonner d’ailleurs.

Au revoir à bientôt et merci de nous écouter de plus en plus nombreux notamment sur la station de radio mosellane RPL...

Mr. Calvisi : Au revoir et à bientôt... sur les routes !

Musique : Morning Light (Auger Ohana).

La version vidéo de ce podcast se trouve sur notre chaîne YouTube (voir à la 12ème minute) :

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article crée le 11/12/2020
dernière modification le 03/08/2021


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